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Le blog "langue-bretonne.org"
15 juillet 2010

Le Japon en breton

Brud_nevez_281_255La période de l'été est propice aux découvertes. C'est sans doute la raison pour laquelle la revue en langue bretonne Brud Nevez, sous une couverture séduisante, nous propose dans son dernier numéro de partir en voyage en direction du Japon.
La journaliste Missa Ichijyo a vécu près de sept ans en Bretagne : elle, ce qui l'a séduite ici, c'est la Bretagne celtique et mystérieuse. Mais les Bretons visitent aussi le Japon, choisissent même d'y vivre ou vont y travailler quelque temps. Cela a été le cas tout récemment de la harpiste Cécile Corbel, sollicitée par les studios Ghibli pour composer la musique de leur tout dernier film d'animation. Jean-Philippe Audren préside l'association des Bretons du Japon : pour lui, vivre au pays du Soleil Levant est une décision qu'il faut bien préparer ! La plupart des Japonais n'imaginent même pas qu'on parle en France d'autres langues que le français : mais quelques-uns ont appris le breton. Les Bretons du Japon, quant à eux, s'expriment en anglais dans les entreprises internationales dans lesquelles ils travaillent.
Le Japon a la réputation d'un pays en avance pour tout ce qui est de la technologie et de la robotique. Mais la modernité a sarahquelquefois là-bas aussi la même allure qu'ici, avec la pollution des plages par le plastique : Sarah Auffret, une Bretonne qui vient de passer un an près de la petite ville de Naruto, raconte comment elle a réussi à mobiliser la population locale pour le nettoyage d'une plage !
Le Japon est enfin un pays de grande littérature : qui n'a pas eu l'occasion de lire des haïku ? Le Brestois Alain Kervern en est le spécialiste et il termine d'ailleurs la rédaction d'un livre dans lequel il se demande pourquoi tant de Non Japonais écrivent des haiku. En avant-première, il propose dans Brud Nevez un extrait de ce livre, car assez nombreux sont aussi ceux qui écrivent en breton de ces courts poèmes en trois vers.

La prononciation du breton
Le sujet est d'actualité avec la parution il y a quelques semaines du livre de Mikael Madeg, précisément intitulé "Traité de prononciation du breton" (voir message du 26 mai 2010), précédé de la soutenance de thèse de Jean-Claude Le Ruyet, qui traite de quatre règles de prononciation de la langue dans les écoles (voir message du 28 décembre 2009).
Dans Brud Nevez, J.-C. Le Ruyet souligne toute l'importance d'une bonne approche en breton en breton de la liaison consonne finale + voyelle initiale, qui diffère de ce qu'elle est en français. Il invite donc les enseignants de breton à prêter une attention particulière à cette question. Et va jusqu'à suggérer sur ce point une modification de l'orthographe en usage dans les écoles, de manière à réduire les obstacles à l'acquisition d'une bonne prononciation : "tant qu'à transmettre la langue, il serait bête, dit-il, de ne le faire qu'à moitié".
Jean le Dû est sur la même longueur d'ondes. Dans son compte rendu du livre de M. Madeg, il apporte beaucoup d'éléments sur le contexte. Lui aussi, en insistant sur l'importance d'une prononciation correcte du breton, en vient à aborder la question de l'orthographe : "bien apprendre à lire à partir d'une orthographe inappropriée est une chose, mais, se demande-t-il, ne serait-il pas plus aisé de rapprocher l'écrit de la langue parlée ?" Ce sont là des questions de fond, et il faut espérer que le débat puisse se poursuivre sereinement et sans a priori.

À découvrir également dans ce numéro d'été de Brud Nevez : trois nouvelles, dont l'une traduite de l'écrivain belge Frank Roger et une autre d’Henri Dorsel, qui abordent tous deux la problématique de la perte de la mémoire, que ce soit pour cause de maladie ou pour cause d'accident.

Commentaires
S
bonjour,<br /> juste une petite correction: j'ai passé 3ans au Japon et j'habitais à Naruto même!<br /> merci,<br /> Sarah
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M
Salud deoc'h Lubaner,<br /> <br /> Ne oan ket o klask diskar labour Jean-Claude Le Ruyet em respont, klask respont d'ar mennozh bet kinniget uheloc'h gant mul ne lavaran ket: ober gant un doare skrivañ hag a vefe "tostoc'h eus an daore da gomz" (evel ar skolveurieg a veneg). Un diskoulm kamm a gav din, pa 'z eus n'ouspet doare da gaozeal.<br /> Diampart e oa moarvat ar gerig am eus postet, klask a raen diskouez e c'hellemp alies mat kavout arguzennoù evit mont deus un tu pe egile (du-mañ ne lârer ket e giz-se // dumañ larañ ke wese).<br /> Kontant on bepred o welet ez eus tud prest da eskemm e brezhoneg, ar pezh na c'hoarvezh ket gwall alies (siwazh).
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L
"Plantañ a reomp ar soniad "c'h" stank a-walc'h da skouer (poazhañ > poac'hat, lazhañ>lac'hañ, neuze>neuc'he...). Skrivañ "evit" > "evid", perak ket, koulskoude e tistagomp ni "witoñ" (= evidon) witout (= evidout), witom, wite..." emezit ?<br /> <br /> Kavoud a rit faot pa vez skrivet "evid" war-zigarez e vez lavaret "witon" ganeoc'h (me 'lâr "viton" hag e-se) ? N'eo ket gwashoc'h evid skrivañ "evit" pa vez distaget "evidon" gant forzhig tud, war ar poent-se ema rampo an daou vod. War ur poent all avad ec'h a ar maout gant "evid" : heni al liammoù.<br /> Ha petra 'soñjit neuze deuz traoù droch evel skrivañ "islavarenn" pe "raklavar", pa zistager "izlavarenn" ha "raglavar" ? Ha koulskoude, 'm eus aon, e rit gant ar skritur-se. "Poazhad" distaget "poahad", n'eo ken 'med un afer distagadur, just a-walc'h, din da c'hoûd ne ginnig ket JCLR chañch an traoù war ar poent-se, na diazezañ ar skritur war ur rannyezh bennaket (pe lesken peb heni da skrivañ diouzh e vod) — war reolennoù diazez ar brezhoneg evel al liammoù etre ar gerioù ha hirder ar vogalennoù, ne lâran ket.
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M
Ur gudenn zo memes tra gant ar c'hinnig ober gant un doare skrivañ "tostoc'h eus an doare da sanañ/distagañ": ne gaozean ket brezhoneg Bro-Leon hag ar skolveurieg na glot ket gant ma brezhoneg, arlivioù Treger gantañ.<br /> Petra ober neuze?<br /> Ober gant un doare skrivañ hepken, hag a glot gant doare distagañ Bro-Leon? Perak ket unan all?<br /> Pe ober gant 3, 4, 5 doare skrivañ disheñvel hervez an dud? Pe ar c'horn-bro?<br /> <br /> Traoù 'm eus kavet drol ivez e levr Mikael Madeg hag e diverrañ tezenn J.C. Ruyet. Em familh ez eus doareoù da zistagañ na glotont ket tamm ebet gant ar c'hinnigoù graet ganto.<br /> Plantañ a reomp ar soniad "c'h" stank a-walc'h da skouer (poazhañ > poac'hat, lazhañ>lac'hañ, neuze>neuc'he...). Skrivañ "evit" > "evid", perak ket, koulskoude e tistagomp ni "witoñ" (= evidon) witout (= evidout), witom, wite...<br /> <br /> Brezhoneg fall marteze? Posupl eo. N'eus bet troc'h ebet em familh war an dachenn-se: komzet brezhoneg gant ma zud, ma zud-kozh, ma c'hendirvi, ha bremañ gant ma nized.<br /> Perak e vefe falloc'h ma brezhoneg evit hini tud all neuze?<br /> Perak e rankfen ober gant doareoù skrivañ na glotont ket?<br /> Mat e vo din ijinañ ma zoare din-me da skrivañ neuze marteze.
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M
"ne serait-il pas plus aisé de rapprocher l'écrit de la langue parlée ?"<br /> <br /> Mon avis personnel d'apprenant est oui et non :<br /> <br /> - non : quand j'écoute l'ancien qui m'apprend le breton et qui a appris a l'écrire, pour lui rapprocher le breton écrit du breton oral, c'est tirer le breton vers le bas. c'est appauvrir le breton écrit. D'un coté cela se comprend... Et puis c'est a l'apprenant de faire l'effort comme dans toute langue...<br /> <br /> - oui : j'aime beaucoup le skolveurieg car justement en ayant passé du peurunvan au skolveurieg, j'ai amélioré mon breton oral, j'apprécie beaucoup l'usage des accents dans le skolveurieg qui aide a la prononciation et qui fait défaut dans le peurunvan et je trouve cette écriture très plaisante. Notamment la différence entre "h" et "c'h". J'ai d'ailleurs abandonné le peurunvan.<br /> <br /> Je suis parfois largement favorable a rapprocher l'écrit de la langue parlé. Pour donner un exemple, sur les panneaux routier par chez moi, on peut lire "lok-maria-plouzané", un apprenant aura tendance a prononcer "loKmaria" et voilà l'erreur, les anciens par chez moi prononcent tous "Loumaria". Je suis donc très favorable a écrire tel qu'il est prononcé sinon, c'est porte ouverte a la mauvaise prononciation.
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Le blog "langue-bretonne.org"
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Votre blog est impressionnant autant sur le fond que sur la forme. Chapeau bas !
Un correspondant occitan, février 2020.

Trugarez deoc'h evit ho plog dedennus-kaer. [Merci pour votre blog fort intéressant].
Studier e Roazhon ha kelenner brezhoneg ivez. Miz gouere 2020. [Étudiant à Rennes et enseignant de breton. Juillet 2020].

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