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Le blog "langue-bretonne.org"
15 novembre 2008

Le breton : un déclic ?

arbres_62J'en ai déjà parlé : c'est le jeudi que  "Le Télégramme" publie sa page en breton. Une page hebdomadaire, comme il y a les pages multimédia, jardin, musique… Je note juste en passant, et sans animosité, que dans la presse écrite ce n'est pas comme à la télé ni comme à la radio : il n'y a pas d'articles en breton tous les jours.
Cette semaine (jeudi 13 novembre donc), Gilles Pennec proposait le portrait de Corinne ar Mero. Corinne est bien connue aujourd'hui comme la présentatrice de l'émission littéraire en langue bretonne, dans le "Red an amzer" de France 3 Ouest. Mais elle est également auteure et traductrice…
La photo n'est pas glamour du tout et elle n'est guère en phase avec la tonalité du papier. Ce que nous apprend l'article, bien sympa, c'est que Corinne ar Mero n'a découvert la langue bretonne qu'assez tardivement, en venant  pour la première fois au Festival interceltique de Lorient.

Née dans la région parisienne, elle a vécu quelque temps dans le quartier de Beaubourg, puis à Bruxelles, avant de revenir étudier les langues (anglais, allemand) à Paris. La découverte du breton provoque chez elle, comment pourrait-on dire ? Un… déclic ? "Ça aurait dû être ma langue, dit-elle, et je ne le comprenais pas". Elle l'a donc appris (très bien, il faut le dire) et est venue vivre en Bretagne, le pays d'origine de sa grand'mère.
C'est fou le nombre de gens qui ne sont pas nés en Bretagne et qui, ayant appris le breton, sont aujourd'hui - on ne vas pas dire des stars, encore que… - en pointe dans le domaine de la langue bretonne. Ils pourraient sûrement créer un club : Corinne ar Mero s'y trouverait en belle compagnie, aux côtés d'Alan Stivell, de Gilles Servat et de bien d'autres. Il y aurait également là matière à une pertinente étude de sociolinguistique (ou de sociologie). Si, si… Avis aux amateurs.

Commentaires
G
Maïwenn,<br /> <br /> tu parles à juste titre d'une "chaîne en reconstruction" : beaucoup de parents qui mettent leurs enfant dans l'enseignement bilingue breton souffrent justement de n'avoir pas reçu cette langue de leurs parents.<br /> Curiosité personnelle : toi qui fait visiblement partie de ce "maillon", parleras-tu breton à la génération qui te suivra ?
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M
Peut-être que ces gens, nés ailleurs, sont moins touchés par la gêne qui touchent beaucoup de jeunes Bretons. Des langues, j'en ai apprises plusieurs, mais c'est pour le breton que j'ai ressenti le plus de pression. Une espèce d'obligation de réussir, de parler correctement, voire parfaitement, dès le début, pour pouvoir être à son tour un maillon de la chaîne en reconstruction. Pas le droit à l'erreur, on nous attend au tournant. Ce sentiment ne vient pas des profs, mais de la société en général. L'idée peut-être aussi d'un sacerdoce, puisqu'on parle breton, il faudrait tout faire en breton. L'apprentissage de l'anglais ou de l'espagnol est plus facile parce que sans ces passions.
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Votre blog est impressionnant autant sur le fond que sur la forme. Chapeau bas !
Un correspondant occitan, février 2020.

Trugarez deoc'h evit ho plog dedennus-kaer. [Merci pour votre blog fort intéressant].
Studier e Roazhon ha kelenner brezhoneg ivez. Miz gouere 2020. [Étudiant à Rennes et enseignant de breton. Juillet 2020].

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