Le breton : un déclic ?
J'en ai déjà parlé : c'est le jeudi que "Le Télégramme" publie sa page en breton. Une page hebdomadaire, comme il y a les pages multimédia, jardin, musique… Je note juste en passant, et sans animosité, que dans la presse écrite ce n'est pas comme à la télé ni comme à la radio : il n'y a pas d'articles en breton tous les jours.
Cette semaine (jeudi 13 novembre donc), Gilles Pennec proposait le portrait de Corinne ar Mero. Corinne est bien connue aujourd'hui comme la présentatrice de l'émission littéraire en langue bretonne, dans le "Red an amzer" de France 3 Ouest. Mais elle est également auteure et traductrice…
La photo n'est pas glamour du tout et elle n'est guère en phase avec la tonalité du papier. Ce que nous apprend l'article, bien sympa, c'est que Corinne ar Mero n'a découvert la langue bretonne qu'assez tardivement, en venant pour la première fois au Festival interceltique de Lorient.
Née dans la région parisienne, elle a vécu quelque temps dans le quartier de Beaubourg, puis à Bruxelles, avant de revenir étudier les langues (anglais, allemand) à Paris. La découverte du breton provoque chez elle, comment pourrait-on dire ? Un… déclic ? "Ça aurait dû être ma langue, dit-elle, et je ne le comprenais pas". Elle l'a donc appris (très bien, il faut le dire) et est venue vivre en Bretagne, le pays d'origine de sa grand'mère.
C'est fou le nombre de gens qui ne sont pas nés en Bretagne et qui, ayant appris le breton, sont aujourd'hui - on ne vas pas dire des stars, encore que… - en pointe dans le domaine de la langue bretonne. Ils pourraient sûrement créer un club : Corinne ar Mero s'y trouverait en belle compagnie, aux côtés d'Alan Stivell, de Gilles Servat et de bien d'autres. Il y aurait également là matière à une pertinente étude de sociolinguistique (ou de sociologie). Si, si… Avis aux amateurs.