L’exposition "Celtique ?" au Musée de Bretagne : révélateur de clivages et de tensions
Clap de fin pour cette exposition qui aura fait couler beaucoup d’encre. Dans la presse, le "M", le très luxueux supplément que le journal "Le Monde" propose le samedi, aura été le dernier à y faire écho dans son édition du 26 novembre, huit jours avant sa fermeture intervenue le 4 décembre. Le titre de l’article signé de Manon Boquen est péremptoire : "L’exposition avec ” ?” qui contrarie les Bretons."
- Mise à jour le 11 décembre à 1h h 13.
- Photo ci-dessus : Texte initial à l'entrée de l'exposition, en trois langues ; français, anglais, breton.
- Toutes les photos et captures d'écran sur ce post : Fañch Broudic (DR).
Ci-dessus : Buste dit du "Barde à la lyre", 2e-1er siècle avant J.-C.. Découvert à Paule. Service régional d'Archéologie, DRAC Bretagne.
Les chiffres de la fréquentation
Il faut croire que l’expo ne les a pas tous contrariés, si l’on en juge par le nombre de ceux qui l’ont visitée depuis le jour de son ouverture, le 18 mars : il y en a eu très exactement 21 367 (groupes compris). Ça n’a rien à voir avec les 70 000 personnes qui se pressent chaque premier dimanche d’août pour assister à la grande parade du Festival interceltique de Lorient. On n’est pas non plus sur le même registre.
Une exposition, c’est une scénographie qui vise à présenter un sujet dans sa complexité et ce n’est donc pas un spectacle. Mais quand même : plus de 20 000 visiteurs au Musée de Bretagne, est-ce beaucoup ou pas beaucoup ? Selon mes informations, c’est dans la moyenne de fréquentation des expositions analogues qu’a organisées le Musée ces dernières années, ni plus ni moins. Le flux de visiteurs est resté continûment stable et n’a pas vraiment varié en fonction du buzz dont les médias se faisaient l’écho.
À partir des termes "Exposition Celtique ? Rennes", une revue de presse à l’aide d’un logiciel dédié m’a livré une soixantaine d’occurrences, surtout dans les quotidiens et hebdomadaires régionaux, mais aussi dans la presse nationale.
Ci-dessus, extrait de la vidéo dans laquelle Alan Sivell s'exprime en français et ici en breton, comme en témoigne le sous-titrage en français.
Au cœur de l’exposition : Alan Stivell, le chanteur et musicien celtique engagé
Il avait accepté d’être le parrain de "Celtique ?" Lorsque je l’ai visitée au tout début du mois de mai, je n’ai donc pas été surpris qu’un emplacement d’exception lui ait été dédié au cœur de la scénographie, dans un espace qui s’apparentait à une vraie petite place, avec interview sur grand écran en français et en breton, mar plij [s’il vous plaît], présentation de sa "telenn varzhek" [harpe celtique] de 1964 et de ses pochettes de disque, avec un mur d’affiches d’événements musicaux marquants des années 1970.
Ci-dessus, Alan Stivell annonce sur son site personnel qu'il retire son parrainage.
Ce qui m’a surpris par contre, c’est d’apprendre quelques jours plus tard, le 20 mai, deux mois après l’ouverture de l’exposition tout de même qu’il annonce sur Facebook et sur son site personnel qu’il retirait son parrainage. Pour quelles raisons ? Lui considère que la celtitude "est bien une réalité, avec des aspects très concrets", alors que le Musée de Bretagne la présente, écrit-il, comme un mythe. Le retrait du chanteur engagé se fait sans pertes puisque sa présence dans l’expo n’a pas été remise en cause, mais avec fracas, puisque s’en est suivi un maelstrom de réactions multiples et variées provoquant des déflagrations à répétition jusqu’au dernier jour.
Ci-dessus : Bannière de cérémonie druidique, fabriquée au Pays de Galles, utilisée par la Gorsedd de Bretagne en 1907.
Ronan Le Coadic : une exposition bien construite, mais une manipulation
Encore un mois, et le 29 juin, c'est le sociologue Ronan Le Coadic, professeur à l’Université de Rennes 2, qui publie sur son blog Mediapart une analyse de l’exposition dont il admet qu’elle est "belle et riche" et "particulièrement bien construite". Mais, alors qu’elle "prétend, ajoute-t-il aussitôt, déconstruire un mythe [elle] est, en réalité, elle-même une construction idéologique manipulatrice qu’il convient à présent de déconstruire".
Le réquisitoire est sévère, puisqu’il fait état de "falsifications" et, comme l’avait fait déjà Stivell, lui aussi, dénonce une "vaste manipulation, qui combine erreurs calculées et oublis délibérés". Il met notamment en cause la conclusion de l’exposition selon laquelle "il n’y a pas de filiation directe entre les faits culturels [celtiques] d’aujourd’hui et ceux des populations de l’Antiquité."
L’épicentre de la contestation à Rennes 2
Le ton est donné. L’épicentre de la contestation qui va s’exprimer à compter de ce moment-là et durant tout l’été se situe au sein du département de celtique de l’Université de Rennes 2 et du nouveau laboratoire CELTIC-BLM, dont l’appellation apparaît comme une trouvaille : comment décliner l’acronyme "Celtic" autrement que par "Centre d’Études des Langues, Territoires et Identités Culturelles – Bretagne et Langues Minoritaires" ? Les celtisants de Rennes 2 et d’autres chercheurs l’ont rejoint après avoir quitté la composante rennaise qu’ils constituaient auparavant au sein du Centre de recherche bretonne et celtique.
Une polémique qui se répand par ondes concentriques
La notoriété d’Alan Stivell et la caution d’universitaires ont servi de déclencheur et de catalyseur et contribué à la propagation en ondes concentriques de prises de position critiques de la part de structures et associations diverses et variées, de sites web, d’élus, de polémistes patentés… Toute une militance de l’Emsav bretoniste entre dans la polémique et se mobilise pour critiquer l’expo et parfois la condamner sans nuances. On l’a même désignée comme une "exposition brittophobe". Ce qui est curieux, c'est que ces prises de position interviennent en décalage, comme si la précédente en déclenchait une autre par ricochet.
L’onde de choc ne se tarit pas après la fermeture de l’exposition. Dès le lendemain, le 5 décembre, la chanteuse Gwennyn mettait en ligne sur Twitter une rafale de neuf tweets dans lesquels elle "se pose la question sur les motivations réelles de ses instigateurs…" Elle dit ne pouvoir "s’empêcher de penser que cette expo a surtout été conçue pour mettre à mal une certaine vision de la Bretagne. Une Bretagne celtique rayonnante, aimée, ouverte sur le monde, mystérieuse et poétique dans laquelle je me reconnais […] Alors, pourquoi vouloir casser tout ça ?" Si l’on en juge par les commentaires, tout le monde n’a pas vu la même exposition.
Le juriste et écrivain Yvon Ollivier, peu avare de propos tranchants, avait déjà associé le Musée de Bretagne à du "jacobinisme jusqu’au bout". Le jeudi 8 décembre, il publie sur le site de l’Agence Bretagne Presse un communiqué au nom de quatre signataires d’une motion s’affichant comme "Le mouvement culturel breton" : Institut culturel de Bretagne, Bretagne réunie, Breizh impacte et Bretagne majeure. La motion considère que "L’exposition 'Celtique ?' du Musée de Bretagne niait l’évident héritage celtique de la Bretagne" : il faut en effet s’exprimer désormais à l’imparfait. Les signataires, s’érigeant en experts, constatant que l’exposition ne respectait pas la vérité scientifique et sur ce point reprenant l’analyse de Ronan Le Coadic, vont au-delà et concluent qu’elle "participait de fait à un ethnocide." Ils appellent le Conseil régional de Bretagne "à agir pour que tous les éléments de l’identité de la Bretagne soient connus et respectés." La question n’est plus que de savoir comment il le fera.
Ci-dessus : Interprétations de l'hymne breton Bro Goz ma zadou [L'ancien pays de mes ancêtres] pour l'émission en langue bretonne Bali Breizh sur France 3 Bretagne.
Le Musée reconnaît "quelques maladresses"
Alors qu’elle propose "un parcours original et passionnant", selon les termes du journaliste Serge Poirot, dans Ouest-France du 16 août, on a comme l’impression que l’exposition "Celtique ?" n’a que des détracteurs. Le bruit de fond qui se répand est surtout le fait de critiques, non pas tant du projet d’ailleurs que de sa réalisation.
Le moins que l’on puisse dire est qu’elle a fait débat. Les organisateurs s’en sont félicités : c’est faire preuve d’une certaine élégance. Dans Ouest-France, le Musée admet avoir "sous-estimé le côté affectif" que représentait la celtitude pour les Bretons. Il reconnaît "quelques maladresses dans l’écriture des textes" et avoir été "parfois simplificateur." Il se demande même si le souhait des organisateurs de "déconstruire les clichés" n’a pas heurté les visiteurs". Il annonce dans la foulée un "réexamen" des textes critiqués.
Ronan Le Coadic démissionne de… BCD
S’il ne parle pas de duperie, il ne se satisfait absolument pas des annonces du Musée. Il y revient dans un deuxième texte qu’il publie en plein été, le 10 août, sur son blog Mediapart et se dit "troublé" que "les réactions publiques se font attendre" suite aux "alertes" que lui et d’autres ont lancées. Le réexamen des textes annoncé le laisse "perplexe". Il ne suffit pas, écrit-il, de "retirer la conclusion péremptoire et erronée de l’exposition" et "de changer 'quelques adjectifs déplacés' pour faire cesser la manipulation" (voir infra).
Il avait également saisi à ce sujet l’association parapublique Bretagne Culture Diversité (BCD), partenaire de l’exposition et dont il fut le président fondateur. Observant qu’elle refuse "de se désolidariser de l’exposition" et qu’elle continue de la promouvoir sur internet, il annonce qu’il en "a démissionné à regret".
Autres démissions en rafales
Il n’est pas le seul à claquer la porte. Un autre contributeur scientifique du projet, Erwan Chartier Le Floc'h, journaliste et chargé de cours à Rennes 2, déclare le 17 août dans Ouest-France avoir lui aussi constaté dans l’exposition "un certain parti-pris, non compensé par des avis contraires". Il estime que le Musée "a décidé, malgré des avis contraires émis en comité scientifique, de privilégier une approche quelque peu provocatrice". Il l’informe qu’il ne souhaite plus figurer dans le catalogue de l’exposition, à paraître.
Ce qui le contrarie le plus c’est de découvrir dans les épreuves des textes n’ayant pas "fait l’objet d’une analyse par comité de lecture scientifique, du moins pas du niveau de ceux d’autres publications auxquelles j’ai pu contribuer". Décryptera qui pourra. On comprend parfaitement le haut niveau d’exigence que formule Erwan Chartier pour lui-même et pour les autres et l’on regrettera d’autant plus de ne pas pouvoir prendre connaissance de sa propre contribution. Tous les auteurs figurant au sommaire du catalogue paraissent pourtant être des universitaires et chercheurs reconnus en leur domaine.
Ce n’est pas tout. Fin août, l’Agence Bretagne Presse publie une information selon laquelle "Le professeur [de celtique de l’Université de Rennes 2] se désolidarise lui aussi de l’exposition anti-celtique de Rennes." Il s’agit d’Hervé le Bihan. Il précise lui-même qu’il fait partie des universitaires qu’avait sollicités le Musée de Bretagne, mais n’avait participé à aucune des réunions du Comité scientifique. Le 29 août, il annonce qu’il en démissionne cependant, ne souhaitant pas "apporter sa caution à une exposition qui s’avère partiale et partielle [et] qui ne tient pas compte des derniers travaux scientifiques."
La première édition du Barzas Breiz en 1839 avait d'abord été publiée aux Éditions Charpentier à Paris, puis sous le même millésime, aux éditions Delloye. Ci-dessus, le deuxième tome.
Des historiens prennent la parole
Personne n’aurait-il donc défendu l’exposition ? Si, mais plus tardivement, début octobre. Vingt-neuf historiens et historiennes de l’Université de Rennes 2 ont publié un manifeste pour "rappeler quelques principes" et faire savoir que "l’histoire n’est pas un drapeau". Et qu’elle "n’est pas un savoir figé". Ils s’en expliquent dans les termes suivants :
- "L’histoire "ne cesse de se renouveler à l’aune des nouveaux questionnements de la recherche, de la découverte de nouvelles sources, du constant réexamen de savoirs accumulés qui n’ont pas à être canonisés. C’est sa vocation, dut-elle pour cela déranger, ébranler quelques certitudes et susciter, parfois, un certain inconfort".
Deux approches antagoniques
Si je tente de résumer les enjeux du débat tels qu’ils apparaissent par médias interposés, on se trouve en présence de deux approches antagoniques et difficilement conciliables.
Dans le second message qu'il publie le 10 août sur son blog, Ronan Le Coadic demande fermement des corrections. En tant qu’universitaire, il se disait "particulièrement ouvert au questionnement." Mais le Musée de Bretagne, écrit-il, "tente de faire passer pour un 'questionnement' ce qui n’est, en vérité, qu’une démonstration biaisée, contraire à la déontologie scientifique et irrespectueuse du public". Sa conclusion se voulait impérieuse : "il [fallait] désormais que le Musée de Bretagne expose les travaux scientifiques que cette exposition a cachés, qu’il en finisse avec l’opposition factice entre culture matérielle et culture immatérielle, et enfin qu’il contextualise le propos de l’exposition".
Pour leur part, les historiens et historiennes de l’Université Rennes 2 se prononcent clairement contre toute censure. Ils admettent aisément qu’une exposition "peut, bien sûr, susciter le débat et la critique, comme toute proposition scientifique ou culturelle ; c’est même la règle". Mais, tiennent-ils à préciser en faisant allusion à la possibilité d’une censure, "le principe de discussion doit s’imposer et, en dehors de questions de légalité, aucun censeur ne devrait se croire en droit d’exiger le retrait ou la correction d’une exposition qui lui déplaît".
- Les organisateurs de l'exposition tiennent à préciser eux-mêmes qu'elle 'n’est pas une histoire de la Bretagne, ni de la langue bretonne, mais elle parle des rapports que la Bretagne entretient avec l’identité celtique. Et il y a différentes manières d’aborder le sujet".
- La directrice du musée de Bretagne, Céline Chanas, assume sa légitimité à organiser de telles expositions "sur des sujets engagés sans avoir un regard militant".
Ci-dessus, exemple de cartel et tableau. Le barde Yvarnion et Ravanone (1883), du Nantais Joseph Aubert.
Quelques réflexions et une ou deux clés peut-être pour comprendre
Après le clap de fin, ma première remarque a trait au titre même de l’exposition. Le choix du seul mot "Celtique" était épatant, puisqu’à lui seul il en désignait le thème et le périmètre. L’apposition d’un point d’interrogation à ce terme a choqué les convictions et les certitudes. Mais si ce " ?" n’avait pas été là où il est, à quoi l’exposition aurait-elle ressemblé ? Tout nouveau regard sur une question de sciences humaines et même de sciences exactes commence par un questionnement. Personnellement et épistémologiquement, je suis pour les "?"
Les cartels de la discorde
Il est déjà advenu qu’à Paris, à Berlin, ailleurs en France ou en Europe, des expositions prestigieuses sur des sujets sensibles aient donné lieu à polémique. Mais il est assez rare, m’explique-t-on, que l’on modifie quoi que ce soit dans le déroulé ou la présentation. Dans le cas présent, à Rennes, les organisateurs ont procédé à une réécriture partielle des cartels, qui reste néanmoins décevante pour les uns et qui paraît étonnante pour les autres au regard de la méthode.
Ces cartels ont un rôle déterminant dans toute exposition. Ce sont ces "étiquettes" de format variable que l’on place à proximité de l’objet, du tableau ou du portrait que l’on expose avec un texte assez bref de contextualisation et les indications factuelles habituelles. Paradoxalement, ce sont ces fameux cartels qui ont surtout retenu l’attention des critiques de l’exposition "Celtique ?" et non pas la scénographie ni les "objets" exposés, comme si un texte se décryptait d’emblée mieux que tout le reste.
Comment donc et par qui sont rédigés in fine ces fameux cartels ?
Une fois que l’organisateur a arrêté son projet d’exposition et que le comité scientifique en a défini les orientations et les contours, ce sont dans le cas présent les équipes du Musée de Bretagne qui s’y attellent. Sauf demande expresse d’un scientifique, elles rédigent les textes à plusieurs mains, avec pour consigne de rendre le final accessible à tous, y compris le public jeune, en se focalisant sur le sujet en soi.
Il n’est pas d’usage, effectivement, que l’on revienne vers les scientifiques pour la validation des cartels. Bien que cela reste du domaine du non-dit, j’ai cru comprendre que pour "Celtique ?" ça a pu générer chez certains une forme de frustration. Je me demande donc s’il n’aurait pas fallu, sur un sujet aussi sensible et aussi complexe à appréhender que le celtisme, innover et imaginer des formes originales de collaboration entre les uns et les autres. Les enjeux, on le voit bien, ne sont pas mineurs.
Pour conclure
Je ne pensais pas être si long, désolé. D’une certaine manière, les débats et les tensions qui ont jalonné l’exposition "Celtique ?" me rappellent ceux que nous avions connus en moins exacerbés en 2001 lors de celle intitulée "Parlons du breton !" et dont j’avais suggéré l’idée à l’association Buhez, aujourd’hui disparue et que présidait alors Éric Morin, conservateur au Musée de Bretagne. Créée au Musée, dans sa précédente implantation, elle avait ensuite circulé dans chacun des départements de la région et avait été présentée en sept lieux différents. Elle avait accueilli 11 912 visiteurs comptés, 42 772 visiteurs évalués.
D’autres expositions sur les mondes celtiques ont déjà été organisées en ce début de XXIe siècle ailleurs en France et en Europe : c'est dire si le sujet intéresse bien au-delà de la Bretagne. Incontestablement l’exposition "Celtique ?" de Rennes aura été une manifestation culturelle d’importance de l’année 2022 en Bretagne et devrait être perçue à l’avenir comme un événement marquant de l’histoire du Musée de Bretagne, d’autant qu’elle aura été le révélateur de multiples clivages et tensions. Des attentes fortes et parfois contradictoires se sont exprimées. Le Musée de Bretagne prévoit déjà d’en tirer parti pour poursuivre sa mission et sa trajectoire.
La publication du catalogue
Elle s’est fait attendre, un peu trop assurément, mais l’ouvrage, de belle facture, est désormais disponible aux éditions Locus Solus. Dix-sept auteurs y ont contribué. Sont tour à tour abordés :
- Les Celtes en Bretagne durant l’Âge du fer
- Les monnaies armoricaines
- Les mythes fondateurs de la Bretagne
- Les mutations du premier Moyen-Âge
- Le breton, le gaulois et le celtique
- Celtes et identité régionale
- Bretagne, breton, celtiques. Aux sources d’un lieu commun
- Des fictions pour s’inventer par la Bretagne celtique
- La création du mythe par les images
- Rénover la création en Bretagne dans l’entre-deux-guerres
- Comment peut-on être Celte (1914-1944) ?
- Du revival culturel et musical à aujourd’hui
- Une Bretagne celtique ?
Repérer les figures et autres illustrations par rapport au texte n’est pas toujours aisé au cours d'une lecture. D’autre part, les notes de bas de page de certains articles renvoient à une bibliographie qui n’existe nulle part dans l’ouvrage.
Pour autant, ceux qui ont visité l’exposition comme ceux qui ne l’ont pas fait trouveront un réel intérêt à parcourir et lire ce catalogue, qui bénéficie d’une très belle réalisation. La lecture en est passionnante et instructive.
Ce qu'en disent les historiens et historiennes de Rennes 2 :
- La publication du catalogue de l’exposition « Celtique ? », nourri de propos plus riches et plus argumentés que les cartels d’une exposition temporaire, permettra-t-elle de retrouver la raison et la sérénité dans une polémique trop souvent polluée par les passions identitaires ? L’introduction et la conclusion de l’ouvrage, justes et équilibrées, le laissent espérer.
À ce jour, je n'ai pas connaissance d'autre commenaire ni compte-rendu de presse ou autre concernant le catalogue.
Pour en savoir plus
- Musée de Bretagne leschampslibres. Celtique ? La Bretagne et son héritage celtique. Châteaulin, éd. Locus Solus, 2022, 176 p.
- La Bretagne terre celtique ? Webdoc et expo. Sur le site de BCD (Bretagne culture diversité) : https://bcd.bzh/becedia/fr/la-bretagne-terre-celtique
- Une exposition en débats. Revue de presse sur le même site : https://www.bcd.bzh/becedia/bretagne-celtique/une-exposition-en-debats/
- Dewi Siberil. Paskal Nignol : Ar geltiegezh a zo bet eur chañs evit Breizh [Le celtisme a été une chance pour la Bretagne]. Interview parue dans la page "Spered ar vro", Le Télégramme, 8 décembre 2022. Cliquer ici pour accéder à la version en ligne. Paskal Nignol est animateur en langue bretonne au Musée de Bretagne. N'aurait-il pas été plus juste de dire : "Ar chañs he-deus bet Breiz da veza eur vro geltieg" [La Bretagne a eu la chance d'être un pays celtique] ?