Le petit journal du breton.2 : le Festival de Cornouaille. 99e édition
Quelques repères pour les bretonnants et… pour ceux qui ne le sont pas, sur le festival qui démarre demain à Quimper. Juste un remarque initiale : alors que le nom de "Kemper" figure en grand sur le programme, le festival paraît avoir perdu son appellation bretonne de Goueliou Kerne. Depuis quand ? Je ne sais pas. À moins que le très grand K à gauche soit là pour Kerne ? Ça ne peut pas se deviner.
Mercredi 20 juin : première soirée, premier fest-noz, avec la participation du 8e collectif Kreiz Breizh Akademi, ses neuf instrumentistes dont trois Occitans, et ses deux chanteuses de kas-a-barh et de kan-ha diskan, Yolaine Delamaire et Camille Lainé (photo ci-dessus DR). Le titre de leur prestation ? Tout simplement "Ba’n dañs" [Dans la danse]. La danse à écouter et… à danser, comme il se doit. Organisé pour les dix ans de l’inscription du fest-noz sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Jeudi 21 : le chanteur Youenn Gwernig revient sur scène, par l’entremise de la troupe Ar vro bagan [Le pays pagan] et dans une mise en scène de l’incontournable Goulc'han Kervella. Le spectacle fait écho à son exil en Amérique, aux luttes sociales en Bretagne, aux créations littéraires et théâtrales de son époque et permet d’entendre en direct une douzaine de chansons du poète, interprétées par Typhaine Corre, Tanguy Merrien et leurs musiciens (photos : FB).
- Alternative : Carlos Nuñez, la star planétaire de la cornemuse, et l’Orchestre national de Bretagne.
Vendredi 22, 19 heures. Du théâtre avec Nolwenn Korbell, à l’occasion du 400e anniversaire de la naissance de Molière. La comédienne (photo DR) l’assure : Molière c’est elle ! Et elle le dit en breton ! Parfaitement inattendu.
À 21 heures : hommage à Yann-Fañch Kemener. Nous avons tous en tête le souvenir du chanteur, trop tôt disparu il y a trois ans, de sa bonne humeur, mais aussi de ses coups de colère. Nous avons sa voix dans l’oreille, ses gwerziou dans notre mémoire. Il était aussi collecteur et comédien. Yann-Fañch, bretonnant hors pair, nous a tous marqués (photo ci-dessus à droite: FB). Le directeur artistique de cet hommage, Clément Le Goff, a réuni pour ce spectacle une dizaine de ceux qui l’ont accompagné au cours de sa carrière (photo ci-dessus, DR).
- Alternative : Zucchero, artiste italien de réputation internationale.
Samedi 23 : Soñj ou comment dire la Bretagne. C’est la nouvelle création des Nuits de la Bretagne, qu’on nous présente comme un spectacle dansé qui entraîne le spectateur dans un univers puissant et poétique. Production : Kenleur (Photo DR).
- Alternative : la célèbre Jane Birkin, qui reprendra les chansons de son tout dernier disque, "Oh ! Pardon, tu dormais…" pour lequel elle a été accompagnée par Etienne Daho et qui a été reçu comme un véritable événement musical.
- En première partie : Madelyn Ann, la chanteuse en langue bretonne qui se situe entre pop et rock.
Dimanche 24 : le Celtic social club en soirée de clôture du festival. Sept ans d’existence, sept musiciens franco-irlandais, six albums seulement (mais il y en aura bien un 7e). Une forte dose de rock dans la tradition, et la voix exceptionnelle du chanteur irlandais Taylor Bryne.
Également le néo-Breton Robin Foster, guitariste et compositeur d'origine britannique. Il vit en Bretagne depuis un tiers de siècle. La ville de Camaret l’a adopté, oui. Son dernier album : "Peninsular".
- Alternative : le matin, le traditionnel défilé et en fin d’après-midi le tout aussi traditionnel triomphe des sonneurs.