Le petit journal du breton.1 : Le chanteur du groupe australien Midnigt Oil parle-t-il vraiment breton ?
On peut se poser la question à la lecture du journal Le Télégramme ce lundi. Le titre de l’article de Jean-Noël Potin se demande "Pourquoi Ninho et Pete Garrett ont parlé en breton aux Charrues ?" La légende de la photo du batteur du groupe, Rob Hirst, précise que ce dernier maîtrise le français, mais qu’il "ne parle pas encore breton". Pete Garret non plus, à vrai dire. Mais il a commencé son spectacle en saluant la foule avec "Demat !" [Bonjour]. Et il a quitté ses fans avec un "Trugarez" [Merci] tonitruant." Le rappeur Ninho a lui aussi prononcé quelques mots de breton. La symbolique est là, mais c’est tout.
Il y a une grande différence entre pouvoir dire deux ou trois mots de breton et être capable de s’exprimer dans cette langue. L'expert carhaisien Fulup Kere met un petit vade-mecum de breton à la disposition des groupes invités aux Vieilles Charrues. Le résultat paraît mitigé.
Dans Le Télégramme, Jean-Noël Potin se veut réaliste et quelque peu caustique, en évoquant une festivalière se demandant ce qu’avait bien pu dire Pete Garrett et si ça n’était pas un dialecte aborigène. Pire : "autour d’elle, personne ne semblait en mesure de l’aider". Repérer des bretonnants parmi les dizaines de milliers de spectateurs quotidiens, jeunes pour la plupart, c’est comme rechercher une aiguille dans une botte de foin. En breton : klask eur spillenn en eur galzenn blouz !
Il y avait quand même un stand des organisations Raok et DAO sur le site. Dans son édition du 15 juillet, Le Télégramme expliquait qu'aux Vieiles Charrues, le breton prend toute sa place.