Comme partout, et peut-être un peu plus qu’ailleurs, les élections européennes ont été marquées en Bretagne par l’irruption du vote écologiste. La liste “Europe Ecologie” (sur laquelle figuraient des candidats venus des Verts et d’autres venus de l’UDB, ainsi que des personnalités) joue jeu presqu’égal avec celle du PS, et la dépasse même dans les grandes villes de la région. Les deux listes ont chacune deux élus.
L’UMP est partout largement en tête en nombre et en pourcentage de voix, et elle a trois élus dans la circonscription ouest, alors que le MODEM n’en a qu’un seul. La tendance déjà observée à l’occasion des municipales semble se confirmer : on constate à droite l’arrivée d’une nouvelle génération d’hommes politiques.
Comme je l’avais pressenti, il n’y aura plus aucun élu bretonnant au Parlement européen : aucun des candidats à même de s’exprimer en breton ne se trouvait en position éligible. Par contre, il pourrait y avoir un bretonnant, en tant qu’assistant parlementaire, dans l’équipe des Verts à Bruxelles. Info à suivre.
A noter que “Europe Ecologie” a été, à ma connaissance, la seule liste a publier un flyer présentant son programme en breton sur six pages. L’initiative est intéressante, mais je serais surpris que le programme ait été traduit par un militant bretonnant. Le document comprend bien trop de néologismes, ce qui ne le rend pas forcément très attrayant pour un grand nombre de locuteurs. Mais ceci est une autre histoire.