Je n’ai suivi que les derniers instants de cette finale de la Coupe de France, juste pour connaître le résultat. Nantes menait depuis la 47e minute, après le but marqué sur pénalty par Blas. Les Nantais ont tenu bon et emporté cette coupe qiu'ils n’avaient plus soulevée depuis vingt ans. Ce n’est pas rien. 

J’avais lu quelque part que cinq mille drapeaux gwenn ha du [blanc et noir], "offerts par le Conseil régional de Bretagne", allaient être distribués aux supporters avant le match, aux abords du stade de France comme devant les écrans géants du centre-ville de Nantes. À la télé, je n’en ai entr’aperçu que deux ou trois surnageant dans un océan jaune. Guère plus dans mes quotidiens régionaux, ce dimanche. Dans le supplément "sports" d’Ouest-France, Christophe Delacroix n’a vu que "ce peuple jaune"…

Sur le site d’ABP, Alan-Erwan Coraud, qui ne paraît pas être un journaliste sportif, s’enthousiasme pourtant :

• "oui, nos drapeaux s’arrachaient comme des petits pains ! Incroyable cette popularité, cet engouement pour le GWENN HA DU" [en majuscules, s’il vous plaît). 

Comme à la Beaujoire habituellement

Les commentaires sont loin d’être à l’unisson, ce qui n’est pas si fréquent sur Agence Bretagne Presse. Extraits :

• Les gens prenaient le fanion poliment comme ils l’auraient fait d’un échantillon de Coca-Cola ou d’un tract pour Macron ou Mélenchon. Les drapeaux faits en Chine traînaient ensuite par terre dans les travées du stade de France.

• Ces drapeaux distribués n’étaient absolument pas visibles lors de la retransmission télévisée. S’il y avait bien quelques hermines par-ci, par-là, c’était exactement les mêmes drapeaux que l’on peut voir à la Beaujoire habituellement. 

• On n’a pas vu les gwenn ha du à la télé, au stade. Je me réjouissais de voir une marée de notre drapeau, bien visible. Comment 5 000 drapeaux ont-ils pu ainsi disparaître dans les tribunes ?

Lot de consolation ?

• Le commentateur du match à la tv a parlé à maintes reprises de Nantes en Bretagne et du château des ducs de Bretagne.