Brest : le retour du lamaneur sur le port de'
Le lamaneur, c'est Brest. Il a fallu attendre trois ans et quelques soucis entre la dépose du précédent, sur l'austère façade du Grand Large au port de commerce de Brest, et la mise en place jeudi d'une nouvelle reproduction sur une bâche d'une surface de 140 m2 de l'un parmi tant d'autres des personnages de Paul Bloas.
Le lamaneur, c'est assurément le travailleur du port. C'est celui sans qui aucun navire ne pourrait s'amarrer aux quais. D'après Wikipédia, le mot a été emprunté dès l'époque du vieux français au flamand "lootsman". En breton, on dit toujours "loman".
Pour comprendre son rôle, il suffit d'arrêter son regard sur les cordages à ses pieds, beaucoup plus fournis que sur l'œuvre originelle. Car le nouveau géant de Paul Bloas, n'est pas strictement identique au précédent. Mais tout y est : la silhouette, la posture, le geste, le mouvement. Celui qui ne se fiera qu'à sa mémoire ne verra pas la différence.
C'est à l'occasion des fêtes maritimes de 2004 que le premier lamaneur avait été accroché sur la façade du Grand Large, à l'initiative de la ville de Brest. C'est à juste titre que Frédérique Guiziou observe dans Ouest-France qu'il était devenu "une de ces rares œuvres publiques très populaires".
Il manquait depuis trois ans aux Brestois et aux visiteurs de Brest. Il est de retour, plus lumineux, plus vif, plus coloré et plus alerte que jamais. Ce n'est plus ce que fait Paul Bloas aujourd'hui en peinture. Mais tout le monde va l'adopter et vouloir le photographier.
Il est là pour une dizaine d'années. On doit ce retour du lamaneur à trente-huit mécènes, dont on peut lire les noms au bas de la bâche. Paul Bloas n'est pas mécontent de cet aboutissement auquel il tenait énormément. On le comprend.