Beau papier d'Hervé Hamon
On peut le lire chaque semaine dans Le Télégramme dimanche. L'argument de son billet, cette semaine : le 80e anniversaire de l'assissanat du poète espagnol Frederico Garcia Lorca par des miliciens franquistes et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Le problème est qu'en raison de la loi d'amnistie de 1977, les poursuites sont proscrites et l'accès aux archives est compliqué.
Puisque ce n'est pas possible à Madrid, une association vient de s'adresser à la justice en Argentine. Car les Espagnols n'oublient pas. Hervé Hamon commente l'initiative avec une justesse impeccable et en quelques phrases fortes :
- L'amnésie ne se décrète pas
- La politique de l'oubli n'est pas une politique
- La mémoire couve, refuse de s'éteindre
- Tôt ou tard, Garcia Lorca aura le dernier mot.
Cette apologie de la mémoire qui ne peut s'effacer et ce plaidoyer pour l'investigation historique contre les génocides et les tyrannies sont parfaitement pertinents par les temps qui courent. À lire en version papier dans Le Télégramme de ce dimanche, ou en version électronique sur le site du journal.