J’aime bien revenir à Brest par le train. On longe l’Élorn à compter de Landivisiau. Suivant l’heure de la marée, la rivière est haute ou basse après Landerneau, et le paysage changeant. À l’approche de Brest, on entrevoit la rade, le pont de l’Iroise, le port de commerce et ses chantiers par intermittence, quand la falaise n’obstrue pas la vue.

Ce soir, depuis le train, j’ai vu tout à coup le Norwegian Epic en cale. Impressionnant. Construit aux Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire en 2010 et affrété par la Norwegian Cruise Line, d’une longueur de 330 mètres et pouvant accueillir 4 200 passagers, le paquebot est venu pour son premier arrêt technique à Brest, accueilli dans la forme de radoub n° 3 par la compagnie Damen. C’est la première fois qu’un navire de cette envergure vient à Brest pour son lifting.

Par curiosité, j’ai fait un crochet par le port à ma descente du train. J’ai remarqué de nombreux arrêts de voiture face à la grille d’accès au port. J’ai pris juste deux ou trois photos avec mon téléphone. Lorsque j’ai aperçu ce tag, pas très récent, sur un mur dans l’axe du paquebot, revendiquant un statut de langue officielle pour la langue bretonne. Juxtaposition de deux mondes qui s’ignorent.