Le drapeau britannique : en piteux état
Partout, le Royaume-Uni fait la une en ce moment. Un jour, c'est l'anecdotique qui prime, naissance d'une princesse oblige. Mais il y a tout de même les élections du 7 mai, après-demain, dont les résultats sont très incertains. C'est bien l'occasion de débats de société, de parler du système de santé, de l'emploi, des salaires, de l'Europe… Mais aussi de gouvernance : s'il n'y a pas de majorité franche, à qui les parlementaires du Scottish National Party (auxquels les sondages prédisent une victoire écrasante chez eux) vont-ils apporter leur soutien ? L'Écosse en arbitre de la politique britannique ? Incredible.
Je pense que ce n'est pas partout le cas, mais je viens de voir il y a quelques jours que le drapeau du Royaume-Uni ne flotte pas très vaillamment. J'ai fait une halte dans le sud du Pays de Galles, dans la petite ville de Neath, Castell-nedd en gallois : 47 000 habitants quand même. Je n'ai pas pu visiter les ruines du château normand ni celles de l'abbaye cistercienne, mais il est bien agréable de traverser le parc du centre-ville sous un soleil de printemps, le dimanche. Nombre de commerces sont ouverts, pas tous : la fréquentation paraît faible.
Sur le bâtiment du City Council, flottent deux ou trois drapeaux. L'Union Jack est vraiment en miettes. En breton, on dirait des pillou : un chiffon. Il n'en reste plus grand-chose dans le vent. Le drapeau du Pays de Galles n'est pas vraiment en meilleur état, un peu moins déchiqueté, mais tout aussi délavé… Je ne juge pas forcément indispensable de brandir des drapeaux et je ne vais pas dire que l'état dans lequel se trouvent ceux de Neath est symbolique de je-ne-sais-quoi. J'ai du mal à croire que c'est un manque de moyens, mais comme on le dit ici, ça fait un peu cheap…