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Le blog "langue-bretonne.org"
13 mai 2014

Les Bretons et la langue bretonne pendant la Première Guerre mondiale

Poilus bretons

À quelques semaines du centenaire du début de la Grande Guerre, l’association Liber Terre, de Pontivy, a souhaité proposer, pour la Fête de la Bretagne, une rencontre autour du vécu des Bretons et de la langue bretonne pendant cette période.

Cette rencontre est organisée par l’association Liber Terre samedi 17 mai, de 14 heures à 16 heures, au Palais des Congrès de Pontivy. Le débat sera animé par Didier Giraud. Plusieurs intervenants présenteront leur approche de la question des langues minoritaires, et notamment du breton, pendant ces quatre années de guerre :

  • Henri Gilles, ingénieur et historien, présentera la méthode statistique par laquelle il réactualise la question des régiments bretons particulièrement sacrifiés.
  • Moi-même je suis invité comme journaliste et chercheur pour faire le lien entre histoire et sociolinguistique. Comment les guerres sont-elles des moments de forte perturbation linguistique ?
  • Quant au chanteur Yann-Fañch Kemener, il travaille depuis plusieurs mois à la création d’un spectacle lié à la Grande Guerre dont la première aura lieu à Pontivy le vendredi 7 novembre 2014. Il nous fera part de sa démarche, qui l’a mené d’archives familiales aux Archives de l’Armée à Vincennes, à la recherche d’un soldat disparu dont il a réussi à reconstituer l’itinéraire tragique.

Grande guerre

La Grande Guerre des régions

À noter que le journal Le Monde publie dans son supplément "14-18 Le journal du centenaire (édition de ce 13 mai) un dossier documenté sur la Grande Guerre des régions. En compagnie de Jean-Pascal Guironnet et d'Antoine Parent, Henri Gilles publie sur une double page, illustrée de deux cartes, un article sur la géographie des "morts pour la France." La question dont ils traitent est de savoir si la Bretagne et la Corse font partie des régions où davantage de vies ont été sacrifiées.

Il y a bien eu, écrivent-ils, inégalité devant la mort, mais pas pour des raisons identitaires ou géographiques. Ce sont les régions à forte population rurale qui ont fourni "l'essentiel des combattants d'infanterie dont les pertes furent très élevées." Voilà une contribution étayée par de nouvelles recherches sur une question qui agite effectivement la Bretagne depuis près de cent ans, en fait depuis que la guerre est terminée.

Commentaires
J
Un court extrait d'"Avel Gornog" de Yann Bijer sur un bretonnant monolingue pendant la guerre: "ha start e veze an traou 'vez, a-wechou, gant a re ne ouie ket ar galleg anezho. Bez'zo bet unan ganin, Charlez Berrou deus Penmarc'h. Ne ouie ket 'met brezhoneg anezhan. Ne komprene tra ebet deus ar pezh a lare an ofisourien dezhan, setu e krede d'ar re-man ar Berrou o c'hoari e benn fall ken am boa ranket mont da zifenn anezhan ha komz d'ar c'hapiten evitan [...] Me n'en doa ket bet ar paotr Berrou chans goude-se peogwir e oa bet lazhet gant ur tarzh-obuz."<br /> <br /> <br /> <br /> Eh oui, pour le nationaliste francais Poincaré, "l'espoir de récupérer les provinces perdues" était une "raison de vivre" (mais bien au chaud). Pour d'autres, dont un paquet de Bretons, ca a surtout été une raison de se faire truffer d'acier dans les tranchées.
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Votre blog est impressionnant autant sur le fond que sur la forme. Chapeau bas !
Un correspondant occitan, février 2020.

Trugarez deoc'h evit ho plog dedennus-kaer. [Merci pour votre blog fort intéressant].
Studier e Roazhon ha kelenner brezhoneg ivez. Miz gouere 2020. [Étudiant à Rennes et enseignant de breton. Juillet 2020].

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