La Poste et la langue bretonne : quelle histoire !
Même mes voisins n'en reviennent pas. Ils ne sont pas spécialement bretonnants. Mais qu'il faille transformer les noms de lieux qu'ils ont toujours entendu nommer comme ils le sont par de nouvelles dénominations "à connotation plus française", ça ils ne comprennent pas. Et tout ça, pour une histoire toute bête d'apostrophe… Si ce n'était pas si grave, ce serait le gag de l'année.
Les élus que j'ai eus au téléphone sont révoltés. Le Président de la Région devrait s'exprimer incessamment sur le sujet. J'ai tenté aussi d'avoir plus d'informations du côté de La Poste, sans résultat pour l'instant.
La Fédération Emgleo Breiz a diffusé un communiqué sur ce qu'elle considère comme "l'invraisemblable décision de La Poste : que deviendrait la Bretagne si on remplaçait tout à coup les noms de lieux que tout un chacun connaît et utilise par de nouvelles dénominations à connotation française ? Pourquoi, tant qu'à faire, ne pas changer aussi les noms de communes et les noms de familles trop bretons ?"
Emgleo Breiz demande à La Poste de "revenir sur sa décision et d'annuler la circulaire qu'elle a adressée aux communes à ce sujet. La Poste doit adapter ses nouveaux outils de tri du courrier aux réalités du territoire qu'elle dessert, et non l'inverse".
Emgleo Breiz souligne enfin que "la Constitution de la République reconnaît désormais les langues régionales comme patrimoine national. La Poste ne doit pas méconnaître le fait que la langue bretonne se parle toujours en Basse-Bretagne".