Décès d’un auteur breton de haïkus : Youenn Brusk
L’écrivain de langue bretonne Youenn Brusk vient de décéder à Douarnenez, dans sa 90e année. Il avait une très belle connaissance de sa langue maternelle et appréciait beaucoup de s’exprimer en breton.
Il en était venu à l’écriture dans les années 80 et faisait parvenir régulièrement ses écrits, principalement des poèmes, à la revue Brud Nevez ainsi qu'à Planedenn. Il était en particulier un adepte du haïku, sur le modèle de versification japonais.
Les éditions Emgleo Breiz ont publié trois recueils de poésies sous la signature de Youenn Brusk :
- « Eun haykou bennag » (1984), qui est précisément un recueil de haïkus, à la fois intimistes et émerveillés face à la nature, illustrés par l'auteur lui-même (photo).
- « Kuzuligou en avel » (Confidences dans le vent) (1996) recueil de haïkus bilingues breton-esperanto en collaboration avec Frédéric Le Magadure, également illustré par l'auteur, confirme le poème inspiré par la nature et empreint de spiritualité.
- et « Truez evid ar Goulm » (Pitié pour la Colombe) (2002), poèmes libres en hommage à la paix, de la part d'un auteur qui avait connu deux guerres, le front de Lorient en 1944 et la guerre d'Indochine.
Youenn Brusk témoignait d’une personnalité paisible et attachante. C’était un Breton convaincu. Nous garderons le souvenir d’un auteur inspiré par le bonheur que peuvent générer les plus simples moments de l'existence, la tranquille joie de la vie quotidienne et du spectacle de la nature, de la langue maternelle, pour celui qui avait été témoin d'intenses souffrances, et qui avait su à travers ses poèmes rappeler la nature à la fois fragile et sacrée de la vie.
Ce texte est celui du communiqué diffusé par Emgleo Breiz à la mémoire de Youenn Brusk.