Région, langue, culture
Il a été question de culture et de langue au cours de la récente session du Conseil régional de Bretagne. Sylvie Robert, Vice-Présidente, a présenté son rapport d’étape. Les crédits affectés à la culture atteignent désormais 27 millions d’euros (soit + 40 % depuis 2004).
Les crédits en faveur de la politique linguistique sont également en hausse, à hauteur de 6,7 millions d’euros (soit + 7 % en un an). Dans son édition de ce 29 juin, Le Télégramme observe que cette augmentation de crédits “ne réussit pas à enrayer la baisse du nombre de locuteurs”.
C’est en tout cas le signe que les résultats du dernier sondage sur la pratique du breton réalisé par TMO Régions et que j’ai analysés tout récemment dans le livre “Parler breton au XXIe siècle” ont marqué les esprits. Mais il ne faut pas s’attendre à ce que le nombre de bretonnants s’arrête de diminuer prochainement : la situation de la langue bretonne est si complexe que les effets d’une politique linguistique ne peuvent se faire sentir dans l’immédiat.
J’ai d’ailleurs écrit dans ce livre que “stabiliser le nombre de locuteurs du breton populaire ne paraît pas réalisable à court terme”. Il faudrait pour cela former chaque année au minimum cinq fois plus de nouveaux locuteurs qu’on ne le fait actuellement. Il n’est pas du tout certain que ce soit réalisable.