Billet breton
Quelle collectivité ne diffuse pas aujourd'hui un bulletin ou un journal d'information ? Les communes le font, les communautés de communes et les départements aussi : tous font distribuer gratuitement leur journal dans les boîtes aux lettres, une fois par mois ou par trimestre.
C'est en quelque sorte le "Kannadig" d'autrefois, que rédigeaient et diffusaient les recteurs à l'intention de leurs paroissiens. Il fut un temps où ces "Kannadigou" étaient rédigés en breton, ou bilingues. Aujourd'hui les journaux des communes et des départements sont tous en français. Mais on y découvre souvent un article ou une page en breton : c'est un peu symbolique, mais ça existe.
"Sillage" est ainsi le magazine de Brest Métropole Océane et de la ville de Brest. C'est un vrai magazine de 60 pages tout en couleur, qui est tout de même diffusé à102 000 exemplaires. Dans le n° 132, qui vient de paraître, on peut lire une grande interview de François Cuillandre, maire de Brest et président de BMO, qui présente "son projet" pour Brest. L'un des principaux chantiers de son second mandat, dit-il, sera la construction du tramway, dont les travaux devraient débuter dès l'été 2009.
"Sillage" a donc aussi sa chronique en breton, que dans ce numéro on déniche page 20. Normal, puisque le pays de Brest comptait (selon les projections de l'Office de la Langue Bretonne) entre 50 000 et 55 000 locuteurs en 1999, ce qui représente un taux de 14,5% de la population.
Le sujet traité dans ce billet breton est d'actualité, puisqu'il s'agit des 20 ans du Quartz, le centre culturel brestois. L'article présente bien le bilan des vingt ans. Mais mon Dieu ! qu'il est mal écrit, avec quand même trop de fautes élémentaires d'accord, de grammaire ou de syntaxe. Evidemment, ne peuvent s'en rendre compte que ceux qui lisent couramment le breton. "Sillage" ne publie pas d'articles mal rédigés en français : pourquoi n'en est-il pas de même en breton ? Je sais bien qu'il n'est pas toujours simple d'écrire en un breton accessible à tous aujourd'hui. Mais qu'au moins ce soit du breton correct. Sinon, quel intérêt ?