J’ai déjà écrit sur ce blog que les Prix de la langue bretonne que remet chaque année France 3 Bretagne depuis 23 ans allaient être en 2020 une victime collatérale du Coronavirus : ils le sont une deuxième fois cette semaine. Après l’annulation de la cérémonie prévue le 13 février à Fouesnant, les noms des lauréats devaient être divulgués cette semaine dans le cadre du journal de 19 heures de la chaîne régionale, au rythme d’un prix chaque soir pendant sept jours.

Le Covid-19 a encore frappé. Pour éviter d’exposer ses personnels, France 3 Bretagne mutualise ses moyens avec les Pays de la Loire et la région Centre-Val de Loire, si bien que les journaux sont présentés à tour de rôle depuis Rennes, Nantes et Orléans. 

Dans ce contexte, la remise des Priziou avec le concours de l’OPLB (Office public de la langue bretonne) est donc repoussée à une date ultérieure. De source bien informée, on m’a assuré qu’elle pourrait intervenir lors de la Fête de la Bretagne, prévue du 15 au 24 mai. 

Le problème est que Jean-Michel Le Boulanger annonçait ce matin dans la presse quotidienne régionale "une décision que l’on aimerait ne jamais prendre. Annuler une fête". Les quelque 150 événements programmés lors de la Fête de la Bretagne n’auront donc pas lieu cette année. Trop risqué, sûrement. Le feuilleton se poursuit.

La Redadeg (course par relais en vue de collecter des fonds pour la langue bretonne) est elle-même annulée. Si la situation en venait à se stabiliser, rien n’empêcherait sans doute de proclamer quand même le résultat des Priziou à la télévision, au cours d’une émission spéciale par exemple. Encore faudrait-il qu’elle se stabilise.