La politique linguistique pour la Bretagne : l'actualisation en marche
Un nouveau plan de politique linguistique était depuis plusieurs mois en préparation à la région. C'est lors de sa prochaine session, les 2, 3 et 4 février prochains, qu'il va être soumis à l'approbation du Conseil régional de Bretagne.
- D'ici là, le CESER (Comité Economique, Social et Environnemental Régional) va être appelé à donner un avis sur le projet : ce sera le lundi 23 janvier.
- Il en est de même pour le Conseil culturel de Bretagne (photo), qui va en débattre dès samedi prochain, le 21 janvier, à Rennes. Une intervention de Mme Louarn, vice-Présidente aux langues de Bretagne, est annoncée lors de la session du CCB.
Cette actualisation se produit sept ans après l'adoption – à l'unanimité, faut-il le rappeler – de la première politique linguistique de la région, en décembre 2004. Pour la première fois, la Région Bretagne "reconnai[ssait] officiellement, aux côtés de la langue française, l'existence du breton et du gallo comme langues de la Bretagne." Cette reconnaissance devrait être réaffirmée dans le nouveau document.
Le document d'actualisation se divise en deux grandes parties :
- Il précise les conditions juridiques et politiques qu'il conviendrait d'obtenir pour assurer le développement du breton et du gallo.
- Il décline les moyens à mettre en œuvre pour assurer la transmission des langues de Bretagne, dans l'enseignement, dans la vie sociale, culturelle et publique, ainsi qu'au sein de l'institution régionale elle-même.
Le document soumis au vote des élus régionaux définit un total de 66 engagements auxquels la Région Bretagne s'apprête donc à souscrire : sous réserve de quelques modifications éventuelles, il ne fait aucun doute qu'il sera adopté par l'assemblée régionale. La seule inconnue est de savoir si ce sera à nouveau à l'unanimité comme l'avait été le premier plan en 2004.
Il est évident que cette actualisation de la politique linguistique va retenir l'attention des acteurs de la société civile qui se sentent concernés par les questions de langue et de culture bretonnes, mais aussi celle de l'opinion publique de manière générale. Elle intervient en effet à quelques semaines de l'élection présidentielle et des prochaines élections législatives, ce qui en fait un sujet sensible. Elle intervient également deux mois avant la grande manifestation annoncée par les associations culturelles bretonnes pour le 31 mars prochain à Quimper.