Le devenir de la culture
Je sais que François le Pillouër s'intéresse à la langue bretonne et qu'il apprécie de suivre les émissions en breton, le dimanche à la télé. Je me souviens de l'enregistrement que nous avions fait dans le TNB excentré (pendant les travaux) d'un spectacle mémorable de Yann-Fañch Kemener et Aldo Ripoche.
F. Le Pillouër est non seulement directeur du Théâtre National de Bretagne à Rennes, mais aussi Président du SYNDEAC, le principal syndicat d'employeurs dans le secteur de la culture. Dans un entretien à Ouest-France, ce mardi 6 janvier, il explique pourquoi il ne participe plus aux entretiens de Valois, qui discutent de l'avenir du spectacle vivant.
Les professionnels réclamaient un Grenelle de la Culture. Mais, dit-il, les discussions achoppent sur la question budgétaire, comme si la réforme à venir ne devait se préoccuper que d'économies à réaliser. F. Le Pillouër redoute l'adoption d'une "ligne anglo-saxonne libérale, dans laquelle le puissance publique se retire majoritairement du secteur culturel". Or le secteur de la culture, c'est 40 000 emplois, dans le théâtre, la danse, les arts du cirque et de la rue…
Le Directeur du TNB a une conviction : "encore plus en période de crise, c'est par la pensée qu'on peut s'en sortir".