La cérémonie des Priziou de la langue bretonne, il y a quinze jours, à Plouguerneau
Depuis le 18 mars, vous avez eu le temps de découvrir les lauréats sur ce blog ou sur divers autres sites. Mais les Priziou, ce ne sont pas qu’une liste brute de lauréats, ce sont des attentes fortes et de petites ou grosses déceptions, les déclarations des uns et des autres, une animation musicale unique. Ils sont aussi un moment de partage entre les présentateurs, les organisateurs, un jury, d’importants moyens artistiques et techniques et le public de près de 300 personnes qui se sont tous retrouvés ce soir-là à la salle Armorica, en plein centre-ville de Plouguerneau (photo ci-dessous : FB).
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Bref, toute une ambiance. Et tout ça se renouvelle régulièrement chaque année depuis 28 ans se déroule intégralement en langue bretonne, puisqu’il s’agit de faire honneur aux réalisations et aux créations bretonnes de l’année précédente. Sept prix sont rituellement décernés chaque année dans sept catégories différentes.
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La proue inversée de l'Armorica, à Plouguerneau. Photo DR.
Le double choix de l’espace culturel Armorica et de la ville de Plouguerneau pour les Priziou fut un très bon choix. La salle Armorica, inaugurée en 2014, est une très belle réalisation architecturale, en forme de coque de navire inversée que l’on doit à Guy Fauvet, fondateur du Collectif d’architectes à Brest, doté d’une scène de 185 m2 et d’une grande salle modulable pouvant accueillir jusqu’à 2 200 personnes (debout).
Un microcosme bretonnant
N’oublions pas par ailleurs qu’Armorique – Arvorig, en breton - est un mot du celtique ancien qui signifie le pays près de la mer, parfois utilisé comme synonyme de Bretagne. Plouguerneau est effectivement une très grande commune maritime disposant d’un tracé de 45 km de côtes, le plus long de France. De par son histoire et de son présent, Plouguerneau est en outre une commune très bretonnante.
Les présentateurs attitrés de la soirée des Priziou, Goulwena an Henaff et Yann-Herle Gourves, n’ont pas manqué de le souligner d’entrée de jeu, en citant les noms des chanteurs Denez Abernot et Jean-Luc Roudaut, celui de l’écrivain et homme de théâtre Goulc’han Kervella et de la troupe Ar Vro bagan, ainsi que celui de la réalisatrice Soazig Danielou et de la société de production Kalanna. Bref, Plouguerneau est à lui seul un véritable microcosme bretonnant.
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