Fañch Postic
Fañch Postic Ingénieur d’études au CNRS, CRBC-UBO Brest Regard critique sur les collectes de François Cadic François Cadic se défend de faire œuvre de savant. Les contes, les légendes, comme les chants, sont pour lui des moyens d’apostolat : en maintenant le lien entre les Bretons de Paris et leur culture orale d’origine, il espère atténuer un déracinement qui menace leur attachement à la religion. S’il publie contes ou chansons, c’est d’abord avec l’espoir de les faire vivre ou revivre chez ceux qui sont en train de les abandonner. Destinés aux Bretons de la capitale, les matériaux recueillis appellent, lors de leur publication, des ajouts, des commentaires, des explications. Cette importante réécriture – où François Cadic fait preuve d’un réel talent de plume – n’empêche pas Paul Delarue, spécialiste du conte populaire en France, de considérer sa collecte comme la meilleure de Basse-Bretagne après celle de Luzel. Comment expliquer un tel paradoxe ?